15 JANV.
2023

Dessin de Jean-Baptiste Oudry

Une autre acquisition de prestige va rentrer dans les collections du musée, achetée conjointement par la mairie et l’association. Il s’agit d’un dessin de la main de Jean-Baptiste Oudry représentant la fable Belphégor.

Une autre acquisition de prestige va rentrer dans les collections du musée, achetée conjointement par la mairie et l’association. Il s’agit d’un dessin de la main de Jean-Baptiste Oudry représentant la fable Belphégor.

Oudry (1686 1755) était un spécialiste de la peinture animalière et des natures mortes. Travailleur infatigable, il devint le peintre attitré des chasses de Louis XV et le directeur de la manufacture de tapisseries de Beauvais et des Gobelins. Grand admirateur de La Fontaine, il illustrera l’ensemble des fables pour son propre plaisir. Le musée possède déjà deux dessins de lui : Le Paysan du Danube et Les Deux Coqs. Ce troisième dessin, comme les deux précédents est tracé sur papier bleu à la pierre noire, lavis gris et noir avec des rehauts de blanc. Belphégor est paru en 1682, dédié à la fameuse actrice de l’époque, la Champmeslé, maîtresse de Jean Racine. Cette dédicace fut supprimée dans les éditions suivantes par crainte du scandale, car, comme nous l’explique son contemporain Antoine Furetière « Elle en a fait le paiement, d’une manière fort plaisante Que je ne rapporte pas ici, parce qu’elle est connue de tout le monde. »

Belphégor, paraît dans le livre XII des fables mais dans la plupart des éditions modernes, cette fable est classée dans les contes libertins. La Fontaine s’est inspiré d’une nouvelle de Machiavel et nous narre les aventures d’un diable envoyé sur terre par Satan afin de vérifier si le mariage est pire que l’enfer ! « Dès que chez lui le Diable eut amené/Son épousée, il jugea par lui-même/ Ce qu’est l’hymen avec un tel démon : Toujours débats, toujours quelque sermon/ Plein de sottise en un degré suprême. » La Fontaine se laisse aller à sa misogynie grand siècle et à un de ses thèmes favoris qu’est l’horreur du mariage. Il poursuit ainsi «  Le pauvre Diable eut lieu de regretter/ De l’autre enfer la demeure profonde. »

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